Bonjour à tous,
Faisant, comme nombre d’entre nous, de multiples expérimentations, tests de matériel souvent décevant, je voudrais lancer ici un espace d’échange de retours de “pros”, d’amis de confiance, sur différents produits que nous utilisons en bande dessinée – illustration. Histoire de faire un tour du propriétaire, un état des lieux rapport qualité/prix, trouver les indispensables et je l’espère aider les uns ou les autres à trouver outils à sa main.
Je me lance donc rapidement, mais je remettrai à jour cet article, pour le rendre le plus exhaustif possible, dans l’espoir que cela devienne une référence, du moins un soutien.
1 • LES PAPIERS / CRAYONS / CARNETS
Beaucoup d’entre nous travaillent sur papier machine de base au critérium, au crayon, au bleu, voire au marron. L’important n’étant pas le matériel mais ce qu’on en fait, et… dessiner dessiner dessiner.
Ceci étant du bon matériel facilite bien des choses, évite aussi des déconvenues:
CRAYONS: Beaucoup adoptent les
mines steadler “mars” 2B/HB, en tous cas “hyper” ou “super polymer” pour faire plus cool, ça reste un outil de base à très grande consommation. J’ai même lu que la couleur de mines “mars” marron, aujourd’hui épuisée, devait être un peu “gras” en tous cas mieux résister à l’eau. Les crayons doux
Polychromos sont également très prisés car fluides et bien contrastés, bref de très bonne qualité. Les grosses mines
koh-i-noor aussi (plus pour les portrait, caricaturistes). Et la marque faber castell, que je mets sans raison apparente un peu en dessous. Il y aussi les tria, les grip, ceux dont les formes sont plus ergonomiques…
TAILLE-CRAYON: j’aime les petits taille-crayon bien affutés, ceux d’écoliers avec réservoir sont bien pratiques en extérieur. Mais tailler ses crayons au cutter permet d’avoir aussi des pleins et des déliés (tailler en carré), les taille-crayon mécaniques ou électriques font une meilleure pointe sans trop d’effort, mais usent aussi plus vite les crayons je trouve.
GOMME: Les
gommes steadler mars également sont mes alliées depuis… que je suis né (famille d’archis), mais plus récemment les stylos gommes
mono zero dont je ne me sépare désormais plus. La mie de pain maped ne me sert pour l’instant que trop rarement.
PAPIERS RÉSISTANTS POUR LA COULEUR: Pour le papier, mon papier préféré est actuellement le bien nommé
“illustration” Canson dont j’aime beaucoup la réaction à tous types de techniques, assez lisse je glisse dessus, il renvoie bien les couleurs, mais il est déjà très cher. D’autres optent pour du très bon
montval aquarelle, plus à grain.
Fabriano aussi fabriquent du très bon papier. On trouve aussi Le
Rouge de “Moulin du Coq” idem très bon papier aquarelle tout terrain (encres, etc.). Ou alors plus peinture / illustration: les papiers
arches.
CROQUIS, recherches: la série
XL canson reste ici la base abordable la plus répandue, avec, il va de soi, le papier machine. Le papier recyclé peut faire l’objet de débats houleux, traitement plus ou moins écologiques pour sa blancheur, bave, se déchire… On est bien d’accord qu’ici on utilise des arbres à outrance et que donc il s’agit de ne pas gaspiller 😀
CARNETS: la marque
moleskine sont les carnets les plus répandus, même s’ils sont chers, il est vrai qu’elle est de très bonne facture. Moi j’aime aussi les
hahnemühle, un peu plus abordables, qui peluchent et ternissent un peu les couleurs, mais se remettent suffisamment bien en séchant.
Pour le lettrage, j’ai aperçu que certains (comme le talentueux
Erwan Le Bot) utilisaient du papier millimétré, découpé pour les bulles, pour se servir de repères à l’écriture normalisée BD.
2 • L’ÉPINEUX PROBLÈME DE L’ENCRE NOIRE
À la recherche de l’encre parfaite, opaque, fluide et bien sûr abordable, pour l’instant j’ai adopté surtout la
FW de Daler Rowney (encre acrylique, un peu comme les merveilleuses encres Schmincke pour aérographe, mais hors de prix: FW presque 8€ les 29,5ml). La
pagode de Sennelier (à confirmer).
Eternal Higgins (Très chère et un peu grise, mais intéressante j’y reviendrai cf – James Gurney). Testé aussi la Dalbe, la Pébéo, la
Winsor et Newton (Black India), la Jax,
Deleter (bien couvrante mais fini par devenir pâteuse,
blanc intéressant)… Beaucoup sont bien pour des lavis, grisent, certaines craquèlent, brillent, font des grumeaux… Pas évident. Pas encore testé la kuretake, crea, molotow… J’aime bien celle qu’ils mettent dans les cartouches de
l’indispensable stylo pinceau Pentel GFKP, très chères par lot de 4 également, la cartridge a priori, peut-être proche de “Platinum”. J’aimerai en trouver deux: fluides, une soluble ET une autre au contraire résistante à l’eau au séchage rapide mais pas dans le réservoir (comme la Pentel GFKP) pour justement pouvoir recharger ce genre d’outils (tous les pinceaux, feutres et plumes à réservoirs).Je m’interroge sur la Molotow (ils ont des bouteilles genre “cocktail”). Toutes restent trèès chères encore je trouve… 7 à 10€ le petit flacon en gros (si je ne me trompe).
4 • LES STYLOS “FOUNTAIN PEN” À PLUMES
lamy safari: assez proche des waterman, un peu de mal, peut-être en travaillant la plume, en la modifiant?
5 • FEUTRES et STYLOS PINCEAUX NOIRS
Que des japonaiseries (sans doute à cause de leur art de la calligraphie)
Et traditionnels
Pilot tous terrains (0.5 0.7 tubulaires…)
Pigment Liner ou Uniball …
6 • PINCEAUX A RÉSERVOIRS (D’EAU OU D’ENCRE)
certains se bouchent à force, selon l’utilisation qu’on en a, il faut bien els laver et éviter les impuretés, la moisissure de la mousse (entretient au vinaigre blanc comme pour les rotring).
Pentel
Kuretake
7 • PINCEAUX LAVIS / AQUARELLE
j’ai adopté ce que les japonais appellent MENSO FUDE: “pinceaux pour les visages”.
Zig Menso Fude (le kolinsky surtout, même si ce sont des poils de Martres 🙁 …)
Raphaël petit-gris 803 – les pinceaux à calligraphie “classiques” pleins et déliés (genre un petit 0 et on espère devenir edmond Baudoin)
Winsor Série 7 -faits main, donc très chers, mais effectivement excellents notamment pour les détails, grande précision( je ne me suis offert que deux très fins).
Aquarellys – très bon pinceaux synthétiques, qui rappellent les petit gris 803, et réagissent super bien.
En pinceaux traditionnels à calligraphie/lavis genre chèvre et loup, je n’ai pas vraiment trouvé de référence, j’en ai un bien, beaucoup m’ont semblé être des “arnaques”: pinceaux peu précis, perdent vite leurs poils, du bambou avec du crin de cheval ou de chèvre mal collé etc.
Large brosse chinoise (simple jax N°4 pour ma part) : brosse “Platter” pour humidifier le papier, les effets de ciels, bref les grandes surfaces (cf Oga Kazuo)
brosse à dent, paille, pinceaux éventails, pinceaux sable etc…
attention à l’ENTRETIEN au savon de Marseille classique, permet aussi, en laissant sécher le savon après avoir reformé la pointe, de rattraper les poils ébouriffés.
8 • AQUARELLE
Schmincke Horadam (plus chère mais l’essayer c’est l’adopter, car couvrante, crémeuse, se marie parfaitement avec la gouache)
Winsor & Newton
Daler Rowney
rembrandt
9 • GOUACHE
Dans le même genre (emballage compris) Manuel Fior a adopté la
Turner Design
10 • ACRYLIQUE et GESSO
11 • RETOUCHES BLANC
Pastel – Quels Blanco sinon ? une fluide genre Paper Mate – Liquid Paper
12 • TABLETTES
Yiynova très bon rapport qualité/prix – plus cheap que wacom mais “font le taf”
Wacom incontournables PROS !!!
Huion commencent à gagner du terrain …
PS: astuce qui fonctionne bien: https://www.youtube.com/watch?v=7ONtK_fDplM
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